Grèce antique, Grèce rêvée

Ce concert est un dialogue.
D'abord un dialogue entre la France et la Grèce, entre d’un côté des compositeurs français de la première moitié du 20ème siècle, qui ont rêvé de la Grèce et s'en sont inspiré - Debussy, Emmanuel, Gaubert -, et de l’autre, deux figures majeures de la création contemporaine grecque - Iannis Xenakis (1922-2001) et Georges Aperghis (né en 1945) - qui puisent leur inspiration dans les grands mythes grecs fondateurs.
Ce dialogue prendra également une dimension scénique. Les musiciens seront invités à s'écouter mutuellement avant de jouer ensemble, comme une allégorie de la démocratie athénienne, notion politique centrale et décisive inventée par les Grecs, jamais acquise et toujours fragile.

Programme

Syrinx, L. 129, est une pièce musicale pour flûte solo composée par Claude Debussy en 1913. Son interprétation dure généralement trois minutes ou moins. Il s'agit de la première œuvre importante pour flûte solo après la Sonate en la mineur composée par C. P. E. Bach plus de 150 ans auparavant (1747[1]), et la première composition solo pour la flûte Böhm moderne, mise au point en 1847[2].

Syrinx est généralement considérée comme une pièce indispensable du répertoire de tout flûtiste. De nombreux historiens de la musique estiment que « Syrinx », qui laisse une grande place à l'interprétation et à l'émotion, a joué un rôle central dans le développement de la musique pour flûte solo au début du XXe siècle. Certains affirment que Syrinx a été initialement écrite par Debussy sans barres de mesure ni marques de respiration[référence nécessaire][3]. Le flûtiste Marcel Moyse les aurait ajoutées par la suite, et la plupart des éditeurs publient l'édition de Moyse.

Cette pièce est généralement jouée hors scène, car on pense que lorsque Debussy l'a dédiée au flûtiste Louis Fleury, c'était pour qu'il la joue pendant l'entracte d'un de ses ballets.

Syrinx a été écrite dans le cadre de la musique de scène de la pièce Psyché de Gabriel Mourey, et s'appelait à l'origine « Flûte de Pan ». Elle a reçu son nom définitif en référence au mythe de la poursuite amoureuse de la nymphe Syrinx par le dieu Pan, dans lequel Pan tombe amoureux de Syrinx. Cependant, Syrinx ne rend pas son amour à Pan ; elle se transforme en roseau et se cache dans les marais. Pan coupe les roseaux pour fabriquer ses flûtes, tuant ainsi son amour.

Syrinx a également été transposée et jouée au saxophone et sur d'autres instruments. Elle est rapidement devenue un morceau incontournable du répertoire pour saxophone et a été enregistrée à la fois sur saxophone alto et soprano. Elle figure également sur l'album Caprice [1] de la trompettiste Alison Balsom [2].

  • Chanson de la mariée : « Réveille-toi, perdrix mignonne »
  • « Là-bas, vers l'église »
  • « Quel galant m'est comparable »
  • Chanson des cueilleuses de lentisques : « Ô joie de mon âme »
  • « Tout gai ! »

La Suite sur des airs populaires grecs, op.10, est une œuvre de Maurice Emmanuel composée en 1907 pour violon et piano. L'œuvre se présente aussi comme « Quatre danses populaires grecques harmonisées », développant l'intérêt du compositeur pour les modes des différents folklores.

  • « Khasarikos » — Allegro moderato
  • « Marmaro et Amades » — Allegretto
  • « Pyrghi » — Allegro ma non troppo
  • « Boulgarikos » — Allegro energico

Kottos est l'un des géants aux cent bras que Zeus combattit et vainquit : allusion à la fureur et à la virtuosité nécessaires à l'interprétation de cette pièce. (Iannis Xenakis)

Il s'agit là de la deuxième pièce pour violoncelle seul, après Nomos Alpha de 1966.

Comme à l'accoutumée, Xenakis indique pour l'interprétation un certain nombre de règles, parmi lesquelles on retiendra : « pas de sons jolis mais âpres, pleins de bruit... »

On trouve ici une exploitation assez poussée du son « bridge », obtenu en écrasant les cordes près du chevalet, ce qui provoque une sorte de grincement irrégulier d'où il est impossible de reconnaître une quelconque hauteur de son. Cette œuvre, d'une très grande difficulté d'exécution, tente de dépasser les limites de l'écriture de cet instrument par les glissandi, la tessiture extrême, les quarts de ton, les micro-intervalles, les polyrythmies. Comme dans Dikhthas, l'on retrouve cette atmosphère assez rageuse, exprimée par un discours d'un seul tenant, jouant sur la violence.

Cette œuvre est une commande de la fondation Calouste Gulbenkian et des Rencontres internationales d'art contemporain de La Rochelle. Elle a été composée à l'occasion du concours Rostropovitch de 1977.

  • Nymphes à la fontaine
  • Danses

Les Trois Odelettes anacréontiques, op.13 forment un cycle de mélodies composé par Maurice Emmanuel en 1911 pour mezzo-soprano, flûte et piano, sur deux poèmes de Rémy Belleau et un poème de Ronsard. Orchestrée la même année, l'œuvre est d'abord présentée en privé le 27 mars 1912, par Povla Frisch avec Émile Poillot au piano. La première audition publique a lieu le 20 mars 1921, par Rose Féart et Marcel Moyse à la flûte avec l'orchestre de la Société des concerts du Conservatoire, sous la direction de Philippe Gaubert. La partition pour chant, flûte et piano est publiée aux éditions Durand en 1914.

Cette œuvre, l'une des rares partitions de Maurice Emmanuel ayant rencontré un succès immédiat, est toujours l'une des plus souvent interprétées parmi ses mélodies.

  • « Au Printemps »
  • « À la Cigale »
  • « À la Rose »